Pagode d'Onomichi, préfecture d'Hiroshima (Chûgoku)
Hiroshima

Onomichi

Visiter Onomichi est une belle expérience de voyage. Il faut dire que la préfecture d’Hiroshima est sans doute l’une de mes préférées au Japon. J’y ai eu de nombreux coups de coeur : Miyajima, le temple Mitaki Dera, Genbaku Dômu… Mais le premier d’entre eux est incontestablement Onomichi.

Onomichi est un petit port situé au bord de la mer intérieure de Seto, qui sépare les îles d’Honshu et Shikoku. La ville se situe un peu à l’écart de la ligne de shinkansen reliant Osaka à Hiroshima-shi (la capitale de la préfecture).

Il faut donc prendre un train JR local pour y accéder, la correspondance s’effectuant à Fukuyama (ou Itozaki si vous venez d’Hiroshima).

Panorama sur Onomichi

D’emblée, Onomichi charme par sa physionomie, entre mer, montagnes et forêts. J’ai commencé ma visite par la montée en téléphérique vers le parc Senko-ji, car j’étais impatiente de profiter du panorama. La station de téléphérique se situe à environ 1km de la gare (15 minutes à pied), et constitue un excellent point de départ pour une excursion en douceur.

Les ruelles d’Onomichi sont très pentues, j’ai donc choisi d’acheter un aller simple en téléphérique et d’explorer la ville en redescendant tranquillement le Mont Senko-ji à pied. Ce qui est sans doute la manière la plus reposante de visiter les environs.

Observatoire d'Onomichi, préfecture d'Hiroshima

La montée, plutôt rapide, aboutit à quelques mètres d’un petit observatoire à l’architecture désuète. L’endroit n’est pas franchement joli, mais dévoile un panorama à couper le souffle ! On y trouve aussi un snack proposant des glaces et un sanctuaire pour les amoureux de passage.

Horaires : Ouvert de 9h à 17h15 (départ toutes les 15 min)

Tarifs :

  • Aller simple : ¥320 par adulte, ¥160 par enfant
  • Aller-retour : ¥500 par adulte, ¥250 par enfant

Plus d’informations sur www.mt-senkoji-rw.jp

Mise à jour : mai 2020

Promenade sur le Chemin de la Littérature

La descente peut donc commencer. Depuis la station de téléphérique, celle-ci s’effectue sur la droite, via un sentier forestier joliment baptisé « Chemin de la Littérature » (bungaku no komichi), qui mène au Temple Senko-ji. Ce nom est une référence aux nombreux auteurs que la ville a inspiré. Il comporte 24 citations gravées dans la roche, mais je ne les ai pas toutes vues. J’étais trop occupée à guetter le téléphérique, qui faisait des allées et venues entre les arbres, parfois juste au-dessus de ma tête.

Téléphérique d'Onomichi, préfecture d'Hiroshima
Rochers sur le chemin de la littérature à Onomichi, préfecture d'Hiroshima

Toutes ces gravures étaient évidemment en japonais, et compte tenu de mon niveau actuel, il m’était difficile d’y trouver un grand intérêt. Cela dit, que l’on soit féru de littérature japonaise ou non, la promenade reste vraiment agréable, à la fraîcheur des arbres.

Le temple Senko-ji

À peu près à mi-chemin de la descente, le temple Senko-ji, fondé en l’an 806, constitue sans conteste l’un des clous de la visite. On le compare souvent au Kiyomizu-dera (toutes proportions gardées), car il est bâti sur pilotis, à flan de montagne. Comme je suis arrivée d’en haut, cette comparaison ne m’est pas spontanément venue à l’esprit quand j’y étais.

J’ai surtout été impressionnée par la vue depuis le shôrô (le clocher), qui n’a rien à envier à celle de l’observatoire.

La ferveur des japonais est toujours émouvante à observer. « Clac ! » font les grosses billes de bois du chapelet de prière, que les fidèles actionnent avant de se recueillir. Les petites statuettes de jizô côtoient les ema Rilakkuma. Le Japon dans toute sa splendeur!

Vue sur la pagode du temple Senkoji, Onomichi, préfecture d'Hiroshima

Plus bas, le sentier croise une vue très célèbre, avec au premier plan une pagode de trois étages (celle du temple Tennen-ji), et au loin le pont de Shin-Onomichi, reliant Honshu à l’île de Mukaishima. Ce joli panorama doit sa notoriété à un classique du cinéma japonais : Voyage à Tokyo (Tokyo Monogatari, 東京物語), un film réalisé en 1953 par Ozu Yasujirô.

Neko no Hosomichi

La descente se poursuit ensuite dans les ruelles d’un quartier plus pittoresque. Neko no Hosomichi, « la rue des chats », plonge le visiteur dans une atmosphère singulière, entre fukuishi-neko traditionnels et street-art débridé!

Neko no Osomichi à Onomichi, préfecture d'Hiroshima
Neko no Osomichi à Onomichi, préfecture d'Hiroshima

Les fukuishi-neko sont des galets peints à l’effigie du maneki neko, le chat porte-bonheur. Je ne connaissais pas du tout ces adorables petites pierres, que l’on peut croiser dans les préfectures bordant la mer intérieure de Seto. Parcourir les recoins de Neko no Hosomichi pour en photographier un maximum est une activité vraiment amusante! Si vous voyagez en famille, je vous recommande Onomichi rien que pour cette rue qui ravira les enfants.

Neko no Osomichi à Onomichi, préfecture d'Hiroshima

En dehors des fukuishi-neko, on peut aussi y croiser quelques motifs de chats sculptés à même le sol, dans les crevasses de la chaussée, ou dessinés sur des panneaux de bois décorant les façades.

Un minuscule musée dédié au maneki-neko occupe l’une des maisons de la rue. L’entrée coûte ¥300 (photos interdites). Je me souviens également avoir croisé un ou deux petits plans recensant les chats des environs en fonction de leurs coins préférés. Voilà qui donne vraiment le sentiment que ces animaux sont bien traités et respectés par les habitants.

Malgré tout, je dois vous faire part d’une réelle déception, car en dépit de mes recherches et malgré tous les signes attestant de leur présence, je n’ai pas croisé un seul chat lors de mon passage.

Les ramen d’Onomichi

Plus que quelques rues à descendre, et me voilà enfin de retour à la station de téléphérique. Petit coup de coeur en passant: le sanctuaire Ushitora et son arbre magnifique. J’avoue ne pas m’y être attardée très longtemps, car je commençais à avoir faim. 

Sanctuaire Ushitora à Onomichi, préfecture d'Hiroshima

Ça tombe bien: le ramen d’Onomichi est très réputé. Au menu: des nouilles plates cuisinées dans un bouillon à base de sauce soja (entre autres mystérieux ingrédients) et agrémentées de pousses de bambou et de fines tranches de rôti de porc. Après ce délicieux repas, c’est en remontant Hondôri, la galerie couverte jalonnée de boutiques, que j’ai rejoint la gare, direction Hiroshima. Mon porte-monnaie s’est un peu allégé au passage, mais je tenais absolument à garder un petit souvenir de cette balade.

Noren d'un restaurant de ramen à Onomichi, préfecture d'Hiroshima
Ramen d'Onomichi, préfecture d'Hiroshima

Bilan 100% positif pour cette visite coup de coeur, qui me laisse aujourd’hui encore un souvenir exceptionnel. Si vous prévoyez une virée dans la préfecture d’Hiroshima, n’hésitez surtout pas à réserver une demi-journée à Onomichi. Vous ne regretterez pas le détour.

6 commentaires

  • Cécile

    Génial, j'aime ces petits détours qui réservent de belles surprises. J'adore la rue des chats, le concept est mimi !!!
    Qu'as-tu rapporté comme souvenir alors ? J'ai envie de savoir !!! Mais rien ne t'empêche de garder le secret 😉
    Merci pour ce détour, qui mérite d'atterrir dans ma liste "à voir"

  • Yoyo

    "100% positif",100% conquise, 100% convaincue! Je l'ajoute de ce pas à ma liste! Cette petite ville réserve vraiment de belles surprises, j'adore ça! Comme quoi… les gotochi cardes ne mentent pas 😀
    Merci pour la balade!

    Ps: c'est pas mal la rebrique "Japon pratique" que tu as ajouté. je pense que cela me sera bien utile un de ces quatre! 😉

  • Hachi

    Cet été j'irai au Japon et j'irai dans la prefecture d'Hiroshima. L'hotel sera á Okayama mais je ne suis pas sure au 100% d'aller à Onomichi mais je l'espère bien parce que j'ai lu beaucoup sur elle et après ton recit, j'ai encore plus envie de la voir!!
    Merci!

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